Après la brillante victoire de Michaël Kaytor Gathy à l'Event 21 pour un gain de $ 440.829, cela a bougé pour nos belges déjà détenteurs d'un bracelet. Table finale pour Gathy et Kitai qui terminent tous deux 5ème, après avoir été chip leader, respectivement dans l'Event 35 et l'Event 34.

L'event 59 a fait le plein de belges avec 16 participants, record de participation depuis le 28 mai avant le Main Event qui a vu 19 compatriotes tenter l'exploit. C'est Pierre Neuville qui, tout comme l'année dernière fait office de marathonien avec un total de 22 participations pour un seul tout petit ITM et un coût net de $ 62.136.

DAY #1

Des WSOP à oublier pour Pierre Neuville éliminé dès le premier jour du Main Event, tout comme Nicolas Van Gorp. Seul Alexander Beeckx a passé l'obstacle du Day #1A. 

Dans le Day #1B, cinq belges s'étaient alignés et ils atteignent tous le DAY #2. Kevin Vandersmissen, Jean-Yves Malherbe et Jonas Mols sont bien placés pour poursuivre l'aventure tandis que Michaël Gathy et Matthias de Meulder sont plus à la peine. 

Dans le Day #1C, 11 compatriotes se sont lancés à l'assaut du graal. Sylvain Naets, Fried Meulders et Koen De Visscher sont éliminés tandis que Philip Meulyzer fait du rase-mottes et que Davidi Kitai a plus que doublé dans la dernière heure. Tous les autres poursuivent aussi l'aventure, emmenés par Kenny Hallaert, premier belge sur l'ensemble du Day #1 avec un peu plus de 125.000 jetons.

Day #2 

Day #2A et #2B se jouent simultanément mais sans interaction. Des six belges dans le parcours et avant le dernier level, Matthias De Meulder, Michael Gathy et Jonas Mols sont éliminés. Il reste 842 joueurs en fin de journée - Vandersmissen est 40ème avec 277,1K - Malherbe 88ème avec 210,6K - Beeckx a survecu 514ème avec 74,5K.

Dans le Day #2C, Kenny Hallaert a joué au yoyo pour finalement retomber et remonter dans les derniers instants à 108.800. Filip Verboven s'est accroché avant de produire une dernière heure rémunératrice à 156.600 tandis que Christophe De Meulder est régulièrement monté en jetons pour s'écraser un peu sur la fin avec 191.600. Benzinou, Kitai, Meulyzer et Hendrickx sont éliminés alors que De Smet 57.100 poursuit. 

Kevin Vandersmissen mène donc la danse des Belges suivi par Jean-Yves Malherbe et Christophe De Meulder, tous trois en bonne position pour aborder la troisième étape de l'événement.

Day #3

Après ces deux premiers jours, il reste 1.765 concurrents sur les 6.598 du départ. Sept Belges sur les dix-neuf ont survécu et tenteront de finir ITM. De la 666ème place à la première place, les prix s'échelonneront de $19.227 à $8.527.982.

La bulle est proche, il reste 720 participants. Verboven, Malherbe, Hallaert et De Smet iront au Day #4. Voici leur situation.

Day #4

A 23H00 heure belge, nos quatre mousquetaires étaient dans l'argent, certes avec des fortunes diverses, mais Verboven pointait en 56ème position avec 570.000 jetons.

Au terme de ce jour, seul Jean-Yves Malherbe reste en course avec 410.000 jetons, 186ème sur les 282 rescapés et assuré d'un gain minimum de $38.453. C'est sa meilleure performance en prize, une belle ligne Hendon Mob quoi qu'il arrive. On lui souhaite le meilleur.

Day #5

Il est toujours dans le coup et dans les 97 rescapés. Quoi qu'il arrive, Jean-Yves Malherbe réalise ainsi le meilleur Main Event depuis Laurent Wigniec, premier belge ITM en 2005. Depuis, chaque année, nous avons eu un compatriote dans l'argent. Cette année est indiscutablement la meilleure des Belges.

Si Kaytor a pu résoudre les problèmes logistiques d'hôtel, "@malherbejy"  nous reviendra en pleine forme demain pour aller toujours plus haut. Attention, car les décisions risquent maintenant de coûter de plus en plus chers.

Nanti d'un stack de 3.620.000 jetons, il est actuellement classé 14ème, assuré d'un gain minimum de $62.021.

Day #6

L'aventure est terminée, la main AQ aura été cruelle, à plusieurs reprises, à notre compatriote qui, selon moi, n'a pu faire le mix idéal entre le dynamisme de sa jeunesse et la patience, une vertu bien nécessaire. Par moment, et pas nécessairement quand on est uniquement en difficultés, il fallait jouer tight mais les qualités d'une jeunesse pleine d'avenir ont finalement brûlé tout le reste. Bravo toutefois à cette magnifique performance. "Scrooch" termine 48ème et empoche $156.293, la meilleure performance belge au Main Event.

Si, ces dernières années, la jeunesse a révolutionné le poker, les plus âgés en ont progressivement tiré les leçons. Ils vont certainement revenir au devant de l'actualité. L'erreur serait de croire qu'après quarante ans, on ne fait plus le poids.

Quarante-neuf belges ont tenté leur chance au final pour un total de 177 buy-in et $478.500 et un gain net de $623.111. N'oublions pas que certains qualifiés ne paient pas le buy-in et que d'autres comme Michaël Gathy ont été stackés. Onze de nos compatriotes ont fini ITM - Gathy, Meulyzer, Malherbe, Kitai, De Smet, Verboven, Hallaert, Genachte, Benzinou, Vandersmissen et Neuville.

Voici, sauf erreur ou oubli de ma part, le tableau à jour au 16 juillet à 09H30. 

Ajoutons aussi la superbe victoire de Pierre Neuville au $ 2.200 DSE Big Bounty du Venetian pour un gain de $ 79.080. Voilà qui lui fera oublier ses WSOP qui ne lui laisseront pas un très bon souvenir.

Et, ne passons pas sous silence les deux succès d'Yves Kupfermunz aux Events 134 et 152 $ 235 Deep Stack du Rio pour un gain total de $ 75.367. Quelques autres ont encore réussi à finir ITM hors WSOP, voir ici. 

Il faut désormais compter avec un nouveau champion belge. Après avoir survolé la table finale des Belgian Poker Series (BPS) à Namur, Michaël Gathy vient d'atteindre la gloire pokérienne.

Il a certes participé sans succès à l'event 19 des WSOP au buy-in de $1.500 mais il s'est inscrit à l'event 21 au buy-in de $1.000 et il jouait ni plus ni moins que le bracelet à la table finale, en HU avec l'américain Jamie Amstrong. Michaël allait-il remporter le deuxième bracelet belge après celui de Davidi Kitai acquis en 2008 ? OUI oui oui... bravo Michaël.

Le poker belge se faisait fort discret depuis le début de ces WSOP 2012 mais il vient de frapper un grand coup avant d'autres encore... c'est ce que nous souhaitons.

A l'heure actuelle, le tableau des résultats belges se présente comme suit:

Pour un petit rappel des faits du 15 avril 2011, date qui restera à jamais inscrite comme l'événement n°1 de l'année 2011 du poker en ligne, voir ici.

Depuis lors, beaucoup d'eau a déjà coulé sous les ponts, un petit flashback s'impose donc. Le 12 mars devrait s'ouvrir le premier procès relatif à l'affaire.

En ce qui nous concerne, une retombée - les suites du dossier de reprise Full Tilt Poker -, selon nous inattendue et surprenante, a retenu notre attention et nous oblige à réfléchir à tous ces grands joueurs qui parcourent la sphère pokérienne, quelle soit live ou online.

Les stars du poker, addiction au jeu ou réels champions ?

Si Phil Ivey, reconnu parmi les plus grands joueurs de tous les temps, était un pokérien assez respecté et même adulé, les dernières révélations semblent avoir écorné son image comme en témoigne cet article.

Ne portons pas de jugement hâtif dans un dossier dont nous ne connaissons pas tous les tenants et aboutissants mais constatons qu'il est plus qu'interpelant que des joueurs ayant engrangé des bénéfices confortables ressentent le besoin d'emprunter des sommes tout aussi colossales.

Qu'ont-ils donc fait de tous leurs gains, ont-ils tout perdu ?

Ces grands noms du poker sont-ils aussi extraordinaires qu'on veut bien nous le faire croire ?

Attention, ne nous y trompons pas, la législation belge n'est pas la même que la législation française et le jugement qui vient de tomber au Tribunal de Grande Instance deToulouse relance, selon nous, l'obligation de se pencher sur une législation nationale cohérente dans tous les pays de l'espace européen.

Dans un article précédent, nous nous étions déjà épanché sur le sujet vu, selon nous, la discrimination, entre joueurs européens, affichée par certains opérateurs. Cette fois, c'est une réflexion plus fondamentale qu'il s'agit d'opérer.

Le poker est-il, oui ou non, un jeu de hasard?

Pour rappel, le droit belge défini comme jeu de hasard: "tout jeu pour lequel un enjeu de nature quelconque est engagé, ayant pour conséquence soit la perte de l'enjeu par au moins un des joueurs, soit le gain de quelque nature qu'il soit, au profit d'au moins un des joueurs, ou organisateurs du jeu et pour lequel le hasard est un élément, même accessoire, pour le déroulement du jeu, la détermination du vainqueur ou la fixation du gain"

Tandis que la loi française précise: "un jeu payant où le hasard prédomine sur l'habileté et les combinaisons de l'intelligence pour l'obtention du gain."

L'article de iGamingFrance apporte sur le sujet quelques réflexions supplémentaires. La conséquence du jugement est aussi fiscale. Toutefois, ne tirons pas de conclusions hâtives.

Réussir au poker tient-il d'un rêve inaccessible ? La réponse est non.

Quelle part de talent, quelle part de chance ?

Voilà certes une question que l'on entend assez souvent. La réponse est simple: plus le joueur est compétent, moins la chance intervient dans ses résultats, même si elle restera toujours présente.

Pour évaluer le pourcentage de talent et de chance, il faut se pencher non sur les résultats à court terme mais bien sur ceux à long terme... encore faut-il déterminer ce qu'on entend par court et long terme. On dit généralement que la chance ou la malchance s'équilibre, mais, sur le "long terme" au poker, un joueur de talent prendra toujours le pas sur le hasard.

L'effet de la variance  

Généralement, quand un joueur perd, il avance le plus souvent la variance comme excuse pour justifier sa mauvaise passe. Mais la variance, c'est quoi exactement ?

Au poker, on appelle variance, les fluctuations des résultats dues au hasard. Aucun joueur n'y échappe, il n'est pas possible de la contrôler, il faut vivre avec. Il existe toute une réflexion et des formules mathématiques qui vous permettent de calculer la variance, l'écart type ou que sais-je encore mais restons simples et sachons qu'un coup n'est pas influencé par le résultat précédent, c'est à chaque fois une nouvelle situation qui se présente.

Pour diminuer l'effet de la variance, jouez donc un plus grand nombre de mains en veillant à chaque fois à ce que le montant investi vous rapporte plus que le nombre de chance que vous estimez d'avoir de remporter le coup. Jouer gagnant au poker se résume donc tout simplement à jouer les mains favorites en tenant compte des gains qui peuvent en découler. La valeur d'un joueur de poker se mesure notamment dans sa capacité à bien estimer ses chances dans une main.

Mais, il n'y a pas que le rationnel  

La probabilité gagnante d'une main est une chose mais pour gagner, il ne suffit pas de remporter une main, il faut pouvoir répéter sur un terme plus ou moins long quand on joue des tournois par exemple. C'est toute une alchimie qui se met en place pour votre réussite. En faisant fi de tous les déboires, de tout événement perturbateur, en gardant votre sang-froid en toute circonstance, en restant en permanence concentré sur votre jeu,  vous augmentez vos chances de réussite. Votre psychologie, votre don d'observation, vos lectures, votre instinct et toute votre expérience feront le reste... en live comme en online.

Vous voilà maintenant armés. Découvrez donc l'alchimiste qui est en vous.